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ABOCA MUSEUM, plantes médicinales et santé dans les siècles


La pharmacie du XIXè siècle(c)MF Souchet


Par Marie-Françoise Souchet

Au cœur de la Toscane, ce Musée de plantes, remarquablement reconstitué, situé dans le prestigieux Palais Bourbon del Monte à Sansepolcro, nous plonge dans l’histoire fascinante des plantes médicinales : précieux herbiers, livres de botanique pharmaceutique, mortiers, céramiques, verres, balances…un voyage dans le passé d’antiques laboratoires où se mêlent curiosités, anecdotes et parfums.


Aboca Museum transmet l’histoire du rapport millénaire entre l’Homme et les Plantes. « L’Homo Sapiens pourra, s’il le voudra, trouver dans la nature les remèdes à tous ses maux » peut-on lire sur les murs de la Pharmacie du XIXème siècle.

L'homo Sapiens pourra s'il le voudra...(c)MF Souchet

Une Société « Benefit »

ABOCA entreprise italienne fondée par Valentino Mercati en 1978 est spécialisée en recherche et développement, production et distribution de produits innovants à base de complexes moléculaires végétaux 100% naturels, pour la santé de notre organisme et notre bien-être : une filière totalement verticalisée. L’entreprise est engagée juridiquement pour la préservation de l’environnement et sa contribution à des enjeux sociaux et culturels, afin de servir le bien commun.

Aboca fabrique des dispositifs médicaux et compléments alimentaires sans conservateur (gélules, comprimés, granulés, spray, flacons, pommade, crème, micro-lavements), couvrant les principales exigences de l’automédication notamment dans les troubles respiratoires, gastro-intestinales et métaboliques.

Sculpture La graine chez Aboca(c)MF Souchet

Plus qu’un musée, Aboca Museum créé en 2002 abrite aussi le Centre d’Etudes de la Bibliothèque Antique qui contient 2 500 volumes consacrés à la valeur thérapeutique des plantes, publiés entre le XVIème et le début du XXème, où chercheurs et experts étudient méthodiquement les textes d’anciens remèdes. Numérisation et archivage de plus de 30 000 recettes médicales et de planches botaniques (plus de 10 000) sous forme de bases de données consultables en ligne : une richesse éditoriale participant à enrichir la phytothérapie contemporaine au niveau mondial.

Il abrite enfin Aboca Edizioni qui produit des titres et accueille les nouveaux courants philosophiques et scientifiques des penseurs contemporains.

Mon parcours au sein de ABOCA MUSEUM

La salle des Mortiers, l’outil le plus ancien, symbole de l’art pharmaceutique de l’apothicaire : ceux en bronze sont forgés avec le même moule que pour les cloches dans des ateliers en Vénétie et en Toscane pour l’Italie. Une importante collection en albâtre, bois ou ivoire, des plus simples au XIVème siècle (avec simple poignée et nervures), modestes fresques et motifs géométriques ou religieux au XVème siècle, aux plus artistiques (anse décorée, surface travaillée, sujet animalier ou végétal) au XVIIème et XVIIIème, devenant des objets d’art très soignés.

Salle des Mortiers (c)MF Souchet

La salle des Céramiques

Une débauche de brocs, pots, albarelles, gobelets et bouteilles artistiquement décorés, fruits d’une longue tradition de spécialisation qui, à partir de la Renaissance, a vu les fabriques italiennes jouer un rôle important surtout en Toscane, Ombrie, dans les Marches et en Romagne. J’ai été séduite par la magnificence des pots de pharmacie, témoins des progrès techniques et esthétiques obtenus dans l’art de la céramique pour disposer d’un matériel de plus en plus imperméable et améliorer ainsi la conservation des substances médicamenteuses.

Trois albarelles en céramique maïolique (c)MF Souchet

Les balances

Sachant que l’art de l’apothicaire repose sur la précision, les balances étaient indispensables pour la préparation des recettes à base de plantes médicinales. Car l’efficacité du remède était liée tant à l’harmonie des quantités des ingrédients que des doses administrées aux patients. On y découvre une grande diversité : fixe, suspendue, manuelle, de poche, en étui. Et même une balance de couvent à tiroirs en bois et base en marbre avec blason couronné du XVIème siècle ! Vers la moitié du XVIIIème siècle apparaît la balance à colonne et celle en vitrine qui protégeaient la mesure de la poussière et des déplacements dus aux courants d’air !

Balance (c)MF Souchet

La salle des verres

A partir du Moyen-Âge, l’art de la verrerie qui a trouvé à Venise l’un de ses centres les plus importants au monde (Murano) s’exprime ici dans des formes et dans des transparences en fonction des médicaments à conserver : boules, ampoules, pots, gobelets, sans oublier les instruments de laboratoire. Parmi les verres du XVIIIème siècle, on peut voir des séries

Plantes suspendues (c)MF Souchet

complètes de coupelles pour la saignée.

La salle des plantes, l’espace le plus suggestif

Mon regard s’est porté vers le plafond où une longue série de plantes médicinales bigarrées et parfumées est suspendue. Une savante reconstitution à l’abri de l’éclairage direct du soleil pour maintenir leurs propriétés et devenir des ingrédients salutaires. Pour tout savoir sur la collecte minutieuse de leurs parties utiles : fleurs, feuilles, bourgeons, racines, écorces ou résines.

L’ancienne apothicairerie

Fréquentée par les ramasseurs de plantes, le pilonneur, le médecin et les malades, une sorte de boutique-laboratoire où l’apothicaire préparait onguents et sirops. Fours et impressionnants alambics servaient à réchauffer les instruments et provoquer la distillation. Le centre de référence de l’ancienne médecine.

La cellule des poisons

Un rapide coup d’œil sur cette toute petite pièce protégée par une grille « Prends garde aux

Pots en verre pour opium et arsenic (c)MF Souchet

poisons mortels », le pharmacien y conservait sous clé les produits toxiques et vénéneux (végétaux et animaux).

Le laboratoire phytochimique précède la Pharmacie du XIXème siècle qui témoigne du passage à la modernité : en haut deux phrases résumant la philosophie de ce musée. Un comptoir central et des murs recouverts de meubles en pin contenant de nombreux médicaments soigneusement rangés et étiquetés dans des récipients : carafes et pots en verre, cornets en céramique, bocaux en étain, boîtes en bois, balances très précises… En haut un crocodile embaumé et une carapace de tortue témoignent de la présence de médicaments d’origine animale.

En Egypte il était considéré comme le seigneur des mystères de la vie et de la mort, on a retrouvé sur un papyrus un rituel contre le mal de tête associé à des herbes... Dans l’Antiquité, des propriétés aphrodisiaques étaient attribuées aux médicaments dérivés du crocodile : une croyance qui demeure de nos jours ? tout comme la carapace de tortue en Chine ? Selon la tradition taoïste, la gélatine que l’on en obtient rééquilibre les principes vitaux Yin et Yang de l’organisme.

L’herboristerie d’Aboca

Il est possible de recevoir de précieux conseils pour acheter compléments alimentaires et dispositifs médicaux. De belles idées cadeaux : reproductions d’objets exposés, agendas botaniques, tisanières.

Ma sélection de produits Aboca pour la santé et le soin de l’organisme

Le plus vendu pour calmer la toux tout en protégeant la muqueuse Grintuss (sirop et comprimés), pour la gorge la gamme Salvigorge 2ACT, pour décongestionner les nez bouchés Fitonasal 2ACT.

En voyage : Ruscoven un gel bio pour le bien-être des jambes à base de fragon épineux, marronnier d’Inde, hydrocotyle d’Asie et vigne rouge et ses gélules. Lenodiar agit contre la diarrhée et rééquilibre l’intestin. Fitostill Plus en gouttes oculaires, apaisant pour les yeux irrités (poussière atmosphérique, pollens, faible humidité de l’air, vent, radiation solaire intense, utilisation de l’ordinateur…).

A quelques semaines de l’été, un produit naturel (lancé sur le marché français en 2019) qui contrôle le poids et le métabolisme des graisses grâce au thé vert, Maté, chardon-marie, pépins de raisins : Adiprox Advanced. Et bien sûr d’excellentes tisanes bio, exemptes de pesticides.

Crocodile dans la Pharmacie du XIXe (c)MF Souchet

Je terminerai par le mot du Président fondateur d’Aboca, Valentino Mercati :

« Les substances végétales représentent pour l’homme une grande opportunité : plus nous apprenons à les connaître et à les utiliser, plus nous trouvons en elles un allié pour le bien-être et pour soigner. »

Toutes les photos sont copyright MF Souchet.

Informations

ABOCA Museum

Tourisme

Où se restaurer et loger à Sansepolcro

Osteria il Giardino di Piero : le vrai goût préservé d’aliments naturels, biologiques, cuisinés aux herbes et épices, bonne découpe et juste cuisson. Un régal de saveurs.

La Balestra Hôtel e Ristorante

Proche du centre historique de Sansepolcro, ville d’art et d’histoire célèbre pour la préservation des œuvres de Piero Della Francesca, figure représentative de la Renaissance italienne.

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