Cancer du sein : quand une perruque ou un cours de sport devient un luxe.
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COMMUNIQUE DE PRESSE

Quand une perruque ou un cours de sport devient un luxe. l'association “mes amis mes amours” passe à l’action
Perdre ses cheveux, c’est déjà une épreuve. Ne pas pouvoir s’offrir une perruque
pour se sentir soi-même la complique davantage. En France, 22 % des patients
atteints de cancer ont dû payer de leur poche dès la phase du diagnostic
(Observatoire sociétal des cancers, 2018-2019). Pour les femmes touchées par un
cancer du sein, les frais non remboursés s’élèvent en moyenne entre 1 300 et 2 500
euros ( source ). Une somme vertigineuse quand on affronte la maladie, arrête de
travailler, et tente de rester debout.

Dans ce contexte, des besoins fondamentaux deviennent des luxes : une perruque
confortable et invisible, une brassière adaptée après une mastectomie, quelques
séances de sport santé pour ne pas s’écrouler. Le tout hors des radars de remboursement, et donc souvent hors d’atteinte.
C’est pour répondre à ces angles morts du soin que l’association mes amis mes amours , fondée par Jo Guilmain, renforce en cette rentrée 2025 son engagement auprès des femmes précaires.
Deux axes d’action concrets
: financer l’achat de prothèses capillaires , et lever les freins à la reprise d’une activité physique adaptée.
Pour que la précarité ne transforme pas la maladie en double peine, et que le droit de se sentir bien ne dépende pas du solde de son compte en banque.
mes amis mes amours,
une association qui agit concrètement face aux inégalités dans le parcours de
soin.
Depuis sa création, mes amis mes amours s’engage à améliorer le quotidien des
femmes touchées par le cancer du sein, en intervenant là où les besoins ne
trouvent pas toujours de réponse. Ce projet, à l’origine profondément personnel,
s’est forgé dans les salles d’attente et les couloirs d’hôpital.
En 2008, Jo Guilmain, alors jeune quadragénaire, reçoit un diagnostic de cancer du
sein. Durant son parcours de soin, elle découvre l’écart abyssal entre les patientes
: certaines peuvent s’offrir une perruque à leur image, des séances de sport post-
traitement, un suivi psychologique. D’autres, faute de moyens, doivent renoncer à
tout cela. La maladie ne les touche pas seulement physiquement, elle les isole, les
appauvrit et les invisibilise.
De cette expérience est née une volonté : créer une association capable de
répondre, sans lourdeur administrative, aux besoins très concrets de ces femmes.
L’association, basée dans les Hauts-de-France, est aujourd’hui sollicitée dans toute
la France, y compris dans les DROM. En 2024, elle a accompagné 152 femmes pour
un montant global de 41 034 €. À la fin du premier semestre 2025, 100 patientes
ont déjà été soutenues pour un total avoisinant les 21 000 €.
Une perruque pour rester soi : redonner le droit d’exister dans le regard des autres
Le choc de la maladie est souvent doublé par un choc visuel : la perte des cheveux.
Pour beaucoup de patientes, ce moment est brutal.
Une atteinte à leur féminité, à leur intimité, à leur identité. Et pourtant, les
prothèses capillaires restent peu remboursées. Un modèle convenable coûte
souvent 300 à 700 €, voire plus. La Sécurité sociale prend en charge une partie,
parfois complétée par une mutuelle.
Mais le reste à charge, jusqu’à 400 €, reste hors de portée pour de nombreuses
femmes.

C’est là qu’intervient l’association. Grâce à ses relais sur le terrain, elle prend en
charge ce reste à charge, jusqu’à 400 € par personne . La demande est transmise
directement par un professionnel de confiance ou par la patiente, et le virement
est effectué sous 48 heures.
Un partenariat solide avec 1001 Perruques, plateforme leader du secteur, ainsi
qu’un réseau de socio-coiffeuses et de boutiques spécialisées, permet d’assurer la
qualité, la disponibilité et le respect du choix de chaque femme.
Bouger pour se reconstruire : rendre le sport santé
accessible à toutes
Le second axe d’action de l’association est encore trop peu connu, et pourtant
crucial : le financement de l’activité physique adaptée (APA).
Aujourd’hui, les études scientifiques le confirment : bouger améliore la
récupération, réduit la fatigue, diminue le risque de récidive, améliore le moral.
Pourtant, le sport santé reste élitiste : le matériel adapté est cher, les séances
encadrées aussi, et les offres sont inégalement réparties sur le territoire.
mes amis mes amours prend donc le relais : achat de brassières post-mastectomie
ou de maillots de bain spécifiques, financement de séances de sport encadrées par
des coachs formés, création de partenariats avec des structures locales.
L’ambition est de déployer davantage de partenariats locaux avec des salles de
sport, des kinés, des coachs formés à l’APA, pour mailler efficacement les zones
rurales comme urbaines. L’association développe également une offre pour les
femmes en Outre-mer, souvent plus isolées.

Une rentrée 2025 engagée : les demandes d’aide ne faiblissent pas, la mobilisation continue
Septembre marque une nouvelle étape. Face à la hausse constante des demandes,
l’association poursuit son engagement et appelle à renforcer la solidarité.
Elle lance donc un appel aux réseaux de soins, aux centres de cancérologie, aux Espaces Ressources Cancers (ERC), aux comités de la Ligue, aux associations locales et à la presse spécialisée : pour que cette aide arrive jusqu’aux femmes concernées, il faut la faire connaître.
Elle s’adresse aussi aux partenaires potentiels, mécènes, entreprises solidaires, fondations engagées : chaque euro versé permet une réponse immédiate à une femme en difficulté.
Aucun frais de dossier. Pas d’attente. Juste de l’humain.
La YUL, un événement solidaire pour que chaque pas compte
En parallèle, le 5 octobre 2025, l’association a organisé la YUL, son événement solidaire annuel à Prémesques (59), doublée d’une édition connectée ouverte à tous. Courses de 10 km, marches de 5 ou 8,5 km, animations, musique, barbecue géant… l’événement rassemble familles, professionnels, partenaires et grand public dans un esprit de fête et de solidarité.
Au-delà du moment convivial, la YUL est un levier majeur pour financer les actions de terrain de l’association. Chaque pas compte. Chaque inscription est une main tendue vers une femme en fragilité.

Un modèle souple, humain, et réactif à soutenir
En dehors des grandes fondations, il existe peu de structures capables d’intervenir
aussi rapidement, sur des besoins aussi concrets. C’est ce qui fait la force et la
singularité de mes amis mes amours.
Mais pour que son action s’étende, l’association a besoin de soutiens : mécènes,
donateurs, entreprises partenaires, collectivités engagées. Chaque contribution
permet de transformer une aide abstraite en un geste réel, pour une femme réelle.
À propos de Jo Guilmain, la fondatrice
À 56 ans, Jo Guilmain, femme dynamique et engagée, mène une vie bien remplie.
Mariée depuis 33 ans et mère de trois filles, elle a bâti sa carrière dans le
marketing; d'abord en agence puis chez des grands noms comme Okaidi et Nocibé.
Aujourd'hui, elle travaille à son compte comme conseillère en marketing
opérationnel et dirige parallèlement l'association avec passion.
Son parcours est marqué par un épisode douloureux : un cancer du sein
diagnostiqué à 39 ans alors qu'elle préparait le marathon de New York. Cette
épreuve a été un tournant dans sa vie, transformant son combat personnel en une
mission d'aide et de soutien pour d'autres patientes. Diplômée de l'Université des
Patients, elle accompagne désormais les malades en tant que patiente partenaire,
apportant écoute et réconfort.

En savoir plus
Site web : https://mes-amis-mes-amours.fr/
Contact
Jo Guilmain
Téléphone : 06 88 53 97 73