LUMIÈRE SUR LA SANTÉ MENTALE DES SPORTIFS

Jennifer
il y a 2 jours
3 min de lecture

Alors que les projecteurs s’allument sur la terre battue de Roland-Garros, célébrant l’excellence, la passion et la performance, il est essentiel de rappeler qu’au-delà des exploits visibles, se joue aussi un combat plus silencieux : celui de la santé mentale. Ce tournoi mythique, qui fait rêver des millions de spectateurs à travers le monde, offre une occasion précieuse de réfléchir à ce que signifie vraiment être un athlète, et ce que cela exige — mentalement autant que physiquement.

Difficultés psychologiques et pratique sportive de haut niveau

Longtemps taboue, la santé mentale est désormais reconnue comme un pilier essentiel de la performance et du bien-être, tant chez les athlètes professionnels que chez les amateurs. De grands noms du sport ont récemment pris la parole pour briser le silence autour des difficultés psychologiques liées à la pratique sportive de haut niveau : anxiété, épuisement, dépression ou pression médiatique sont autant de réalités vécues en coulisses. Leur courage a permis d’ouvrir un dialogue crucial : celui de la reconnaissance des émotions, de la vulnérabilité et du droit au repos psychique.

Sportifs amateurs face à des défis mentaux

Mais cette réalité ne concerne pas que l’élite.

Les sportifs amateurs, eux aussi, font face à des défis mentaux : enjeu identitaire, recherche de performance, blessures, besoin de reconnaissance ou d’équilibre entre sport, travail et vie personnelle.

Le docteur Olivier Dubois rappelle que « La passion du sport peut rapidement se transformer en source d’anxiété, de frustration et de souffrance mentale ». Il complète « Chez les sportifs amateurs, les problématiques sont différentes mais tout aussi légitimes : surcharge mentale, manque d’équilibre entre sport, vie personnelle et professionnelle, quête de performance parfois déconnectée du plaisir initial. Il est utile de sensibiliser les sportifs amateurs quant au fait de développer leurs compétences mentales et d’éviter un surinvestissement psychique autour de la compétition ».

Sport et soutien psychologique

Le docteur Olivier Dubois revient sur l’intérêt des conseils psychologiques pour le bien-être général des sportifs autour de différents aspects :

Pression et stress : les sportifs, sont souvent soumis à une certaine pression pour performer, que ce soit de la part de leurs entraîneurs, coéquipiers, ou encore d'eux-mêmes. Cela peut entraîner stress, anxiété et même problèmes de santé mentale jusqu’à un état dépressif.

Gestion des émotions qui joue un rôle important dans la performance. Les sportifs doivent être capables de gérer efficacement leurs émotions, y compris la frustration, la colère et la déception, tout en restant concentrés sur leur objectif.

Confiance en soi : les athlètes doivent croire en leur compétence et en leur capacité à performer sous pression, qui peut être favorisée par un accompagnement mental.

Gestion de l’échec : partie intégrante du sport, il peut être difficile à gérer pour certains. Il faut pouvoir apprendre à tirer des leçons de l'échec, à rebondir pour continuer à progresser. Il faut aussi apprendre à gérer l’émotion des fins de match, notamment dans les sports individuels ; éviter la main qui tremble, la peur de gagner.

Équilibre vie professionnelle – vie personnelle : souvent confrontés à des défis pour concilier leur ambition sportive avec leurs vies personnelle et professionnelle, les sportifs ont besoin d’un équilibre sain afin de conserver plaisir et fraîcheur mentale au moment de la compétition.

Préserver sa santé mentale, c’est garantir une pratique durable, épanouissante et alignée avec ses valeurs. Cela passe par l’écoute de soi, l’accompagnement psychologique, si nécessaire, mais aussi la recherche d’un état de bien-être, de plaisir souvent associé à la réussite.

À l’heure où Roland-Garros inspire des milliers de jeunes, ce tournoi représente une opportunité unique de porter un message fort : la santé mentale fait partie intégrante de la performance sportive et du développement personnel de tout athlète. Il est souhaitable d’inscrire cette dimension dans les pratiques sportives. Les amateurs progresseront plus vite et apprendront très utilement, à développer leurs compétences mentales. Parce qu’un esprit sain est nécessaire pour construire un parcours sportif épanoui et durable.

En savoir un peu plus sur la coupe de Roland-Garros et la Maison Mellerio

Dans quelques semaines, le vainqueur du tournoi de tennis de Roland-Garros brandira les 14 kilos d’argent de la célèbre Coupe des Mousquetaires.

Le saviez-vous ? C’est Mellerio, le plus ancien joaillier du monde, et le seul encore familial et indépendant, qui en est le créateur.

Après avoir réalisé de nombreux objets précieux pendant près de trois siècles, Mellerio s’est spécialisée dans l’orfèvrerie civile au XXème siècle en réalisant des épées d’académicien et des trophées sportifs, comme le Ballon d’Or (créé en 1956), et la Coupe des Mousquetaires (créée en 1981).

En 1981, Philippe Chatrier, alors président de la Fédération Française de Tennis, lance un appel d’offre aux joailliers de Paris pour redonner une nouvelle allure à la Coupe des Mousquetaires offerte lors du tournoi du Simple Messieurs de Roland Garros. Elle doit symboliser les victoires de quatre grands tennismen : Jacques Brugnon, Jean Borotra, Henri Cochet et Bernard Lacoste.

Mellerio remporte cet appel d’offre grâce à l’élégance et au raffinement de son projet : une coupe à large vasque soulignée d’une frise de feuilles de vigne, et ornée de deux anses en forme de cygnes.

Une fois par an, le jour de la finale, la coupe originale quitte le bureau du président de la Fédération pour seulement quelques heures: le vainqueur n’emportera chez lui qu’une réplique.

Chaque année les orfèvres consacrent plus d’une centaine d’heures à la réalisation de cette réplique, un peu plus petite que l’originale, et transforment une simple feuille d’argent en oeuvre d’art.

Pendant un mois, les dompteurs de métaux se relaient à l’atelier : l’orfèvre tourneur repousseur ouvre le bal : il découpe et couche la feuille d’argent jusqu’à obtenir la forme parfaite du dessin et façonne la silhouette de la coupe sur un mandrin de bois exotique. Le fondeur réalise alors les anses en forme de cygnes et la frise décorée de feuilles de vigne, en coulant du métal en fusion dans des empreintes. Ensuite, le ciseleur s’attaque aux détails : à l’aide d’un minuscule burin, il souligne les motifs, les affine, et achève ainsi chaque pièce. Après avoir vérifié chacun des éléments constitutifs de la coupe, l’orfèvre les assemble et les soude. Le polisseur n’intervient qu’en dernier lieu, pour donner à la coupe son aspect brillant. Enfin, le graveur immortalise le tournoi en reportant le nom du vainqueur sur le socle. Ces longues et méticuleuses heures de travail à plusieurs mains permettent de créer une récompense à la hauteur des efforts et des rêves qu’elle suscite : une coupe d’environ quatorze kilos, haute de vingt et un centimètres et large de dix-neuf. Les mensurations d’un trophée de légende.

PRATIQUE

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